Saturday, June 12, 2010

Péricardite Aigue

Définition:


C'est une inflammation de la séreuse péricardique avec ou sans épanchement liquidien.

Signes Cliniques:



A. La Douleur:


C'est une douleur thoracique rétro sternale constrictive et prolongée, elle augmente à l'inspiration profonde et elle est soulagée par la position penchée en avant.

B. La Dyspnée:


Permanente, de repos ou d'effort.

C. La Fièvre:


Entre 38 et 39°.

Examen Physique:


A la palpation:

le choc de pointe est diminué.

A l'auscultation:

on a un assourdissement des bruits cardiaques et un frottement péricardique, c'est un bruit râpeux systolodiastolique qui persiste en apnée, il est inconstant (50% des cas).

Examens Complémentaires:


A. Signes Electrocardiographiques:

--Un micro voltage du complexe QRS (l'onde R ne dépasse pas 5mm).
--Troubles de la repolarisation diffus dans toutes les dérivations et sans signes de miroir et ces troubles de la repolarisation vont évolués en quatre stades :
-Un sus décalage concave du segment (S-T) avec des ondes T positives.
-Ce stade est suivi par le retour du segment (S-T) en ligne iso électrique.
-Négativation des ondes T.
-Retour à la normale.
--Troubles du rythme à type de fibrillation auriculaire, flutter auriculaire ou les extra systoles.

B. SIGNES RADIOLOGIQUES :
Le cœur peut rester de volume normal dans les péricardites sèches ou peu éxudatives. Dans les péricardites abondantes, on a une cardiomégalie ; la silhouette cardiaque est augmentée de volume, elle est élargit symétrique et elle est peu mobile à la scopie.

C. SIGNES ECHOCARDIOGRAPHIQUES :
C'est l'examen qui apporte le plus de renseignement, la présence de liquide péricardique est confirmé par l'échocardiographie en montrant un décollement des deux feuillets du péricarde, un espace claire vide d'écho en postérieur, en antérieur ou circonférentiel.
L'échocardiographie peut également juger de la tolérance hémodynamique en montrant des signes de compression des cavités droites surtout le ventricule droit, des refoulements du septum vers le ventricule gauche à l'inspiration.
L'échocardiographie permet de suivre l'évolution sous traitement.
L'absence d'épanchement liquidien n'élimine pas le diagnostic si le reste du tableau clinique est évocateur (péricardite sèche).


DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :

A. PERICARDITE VIRALE :
Secondaire à la majorité des infections virales, grippe, le traitement repose sur les AINS.

B. TUBERCULOSE :
Souvent responsable d'un épanchement péricardique, elle est grave du fait de deux complications :
--Complications immédiate : tamponnade.
--Complication ultérieur : constriction.
Le diagnostic est évoqué devant une altération de l'état général, une fièvre prolongée, dyspnée, sueurs nocturnes. Le diagnostic repose sur la mise en évidence du BK dans le liquide de ponction et de tubage gastrique.
Le traitement repose sur les anti tuberculeux associé à la corticothérapie pour éviter la constriction.

C. PERICARDITE RHUMATISMALE :
Poly arthrite aigue mobile et fugace avec augmentation de la VS, de la fibrinémie et des ASLO.
Le traitement repose sur l'antibiothérapie et corticothérapie et prévention des rechutes par l'Extencilline.

D. PERICARDITE PURULANTE :
Qui peut compliquer les infections tel que les méningites, endocardites bactériennes, pneumopathies, ostéomyélite…
Nécessite un drainage liquidien qui va permettre d'isoler le germe afin de traiter en fonction de l'antibiogramme.
E. LES AUTRES ETIOLOGIES :
--Infarctus du myocarde.
--SIDA.
--Les collagénoses.
--L'insuffisance rénale chronique.
--Les affections néoplasiques.
--L'hypothyroïdie.
--La radiothérapie.

EVOLUTION :

Dans les péricardites aigues virales, l'évolution se fait vers la guérison sans séquelles en quelques semaines mais toute péricardite peut évoluer vers une complication grave : la tamponnade ou compression aigue, ou bien aussi adiastolie nécessitent un traitement en urgence.


LA TAMPONNADE :

La mauvaise tolérance de l'épanchement peut réaliser une compression aigue du cœur ou adiastolie qui est due à la cumulation rapide de liquide dans le sac péricardique.

A. SIGNES CLINIQUES :
Elle donne un tableau dramatique associant des signes d'hyper pression veineuse, et d'un état de choc, dyspnée intense avec cyanose, le malade est souvent en position demi assise, tachycardie, chute tensionelle, oligurie, augmentation des pressions veineuses, hépatomégalie avec reflux hépato-jugulaire.

B. SIGNES RADIOLOGIQUES :
La radio peut montrer une silhouette cardiaque +/- augmentée de volume selon l'importance de l'épanchement, il faut savoir que l'élément essentielle entraînant la mauvaise tolérance de l'épanchement est sa rapidité de constitution, un épanchement peu abondant peut être mal toléré en cas d'installation rapide.
L'échocardiographie montre une compression surtout du ventricule droit avec refoulement du septum inter ventriculaire vers le ventricule gauche à l'inspiration.

C. CONDUITE À TENIR :
Drainage péricardique en urgence avec biopsie du péricarde.


TRAITEMENT :

Hospitalisation du malade avec repos stricte au lit, il faut donner des AINS, on donnera de l'ASPIRINE à raison de 3g/j avec un pansement gastrique ou bien de l'INDOMETACINE à raison de mg/j avec pansement gastrique.
Le traitement dure 4 à 6semaines.
En cas d'échec du traitement par les AINS, on passera à la corticothérapie à raison de 60 à 80mg/j et que l'on réduira progressivement dés que le malade est apyrétique et que la VS a diminué.
Le traitement spécifique étiologique des autres péricardites.





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